Shahrzad est revenue me voir ce matin. Nous avons bu le café ensemble. Elle avait envie de me faire plaisir. Sans doute avait-elle remarqué combien j'avais aimé écouter Tarouk, ce Djinn fou que les Dieux ont condamné à parler aux pierres et à leur enseigner le non amour. Elle sait combien j'aime les originaux et combien j'aime la logique.
Nous avons refait le voyage sur son tapis, une simple paillasse, dont même les chiens de Bagdad ne voudraient pas pour dormir dessus, sauf que ce tapis est magique, il ouvre les portes des espaces et des temps.
Tarouk était bien là, toujours aussi repoussant, en guenilles, le regard fixe d'un fou. Il parlait et parlait aux pierres croyant que c'étaient des hommes. Il ne nous voyait pas, trop prisonnier de son délire verbal pour voir quoi que ce soit d'ailleurs.
Nous nous sommes assis et nous l'avons écouté, enfin, je l'ai écouté. Shahrzad a posé sa tête sur mon épaule et semblait s'être assoupie. Toujours les mêmes litanies:
-Ne vous aimez pas les uns les autres. C'est un piège des Dieux. Il vous asservissent de la sorte, vous rendent idiots et serviles. Il font de vous des esclaves des vies, de vos vies misérables. L'amour c'est le moyen qu'ils ont trouvé pour vous empêcher de devenir des Dieux, ils ont peur de vous, ne le voyez vous pas. Les pièges des Dieux sont si subtils. l'amour ! l'amour! Combien d'hommes et de femmes n'ont que ce mot à la bouche. L'amour n'est qu'un chemin de perdition, il vous conduit à la mort et fait de vous des esclaves du cycles des naissances. Soyez libres. Refusez l'amour source de tant de malheurs chez les hommes....
Tarouk ne s'arrêtait plus. Les pierres nonchalantes brûlées par le soleil semblaient captivées, du moins Tarouk le croyait.
-je n'arrive plus à le suivre, ai-je dit à Shahrzad assoupie, il parle trop vite. c'est intéressant mais impossible de suivre sa logique. logique il l'est bien, mais c'est complexe. Il passe très vite, trop vite, des Non propositions à la suivante. Impossible de chercher les failles, il est déjà aux Non logiques suivants.
-Ne vous fatiguez pas m'a répondu Shahrzad. Oubliez ses mots. descendez dans son cœur. Sentez. Il n'est qu'amour à l'intérieur. C'est de cela que les Dieu ont peur. Ce Djinn fou est en fait le Djinn de l'amour. Il a tellement peur de cet immense amour au fond de lui qu'il projette un discours inverse. Sentez vous cela à présent?
Shahrzad me surprendra toujours. Quelle chance pour moi d'être devenu son ami. C'est elle qui est venue. Je ne savais rien d'elle jusqu'au jour de sa première apparition. Elle jouait mais ne disait rien. elle m'observait. Depuis nous voyageons dans les espaces et les temps et nous n'avons pas de réponses, que des questions. C'est comme si nous avions plongé dans un autre monde, bien mystérieux, celui de la complexité.
(c) Ivano Ghirardini mai 2010 (écriture automatique)
Nous avons refait le voyage sur son tapis, une simple paillasse, dont même les chiens de Bagdad ne voudraient pas pour dormir dessus, sauf que ce tapis est magique, il ouvre les portes des espaces et des temps.
Tarouk était bien là, toujours aussi repoussant, en guenilles, le regard fixe d'un fou. Il parlait et parlait aux pierres croyant que c'étaient des hommes. Il ne nous voyait pas, trop prisonnier de son délire verbal pour voir quoi que ce soit d'ailleurs.
Nous nous sommes assis et nous l'avons écouté, enfin, je l'ai écouté. Shahrzad a posé sa tête sur mon épaule et semblait s'être assoupie. Toujours les mêmes litanies:
-Ne vous aimez pas les uns les autres. C'est un piège des Dieux. Il vous asservissent de la sorte, vous rendent idiots et serviles. Il font de vous des esclaves des vies, de vos vies misérables. L'amour c'est le moyen qu'ils ont trouvé pour vous empêcher de devenir des Dieux, ils ont peur de vous, ne le voyez vous pas. Les pièges des Dieux sont si subtils. l'amour ! l'amour! Combien d'hommes et de femmes n'ont que ce mot à la bouche. L'amour n'est qu'un chemin de perdition, il vous conduit à la mort et fait de vous des esclaves du cycles des naissances. Soyez libres. Refusez l'amour source de tant de malheurs chez les hommes....
Tarouk ne s'arrêtait plus. Les pierres nonchalantes brûlées par le soleil semblaient captivées, du moins Tarouk le croyait.
-je n'arrive plus à le suivre, ai-je dit à Shahrzad assoupie, il parle trop vite. c'est intéressant mais impossible de suivre sa logique. logique il l'est bien, mais c'est complexe. Il passe très vite, trop vite, des Non propositions à la suivante. Impossible de chercher les failles, il est déjà aux Non logiques suivants.
-Ne vous fatiguez pas m'a répondu Shahrzad. Oubliez ses mots. descendez dans son cœur. Sentez. Il n'est qu'amour à l'intérieur. C'est de cela que les Dieu ont peur. Ce Djinn fou est en fait le Djinn de l'amour. Il a tellement peur de cet immense amour au fond de lui qu'il projette un discours inverse. Sentez vous cela à présent?
Shahrzad me surprendra toujours. Quelle chance pour moi d'être devenu son ami. C'est elle qui est venue. Je ne savais rien d'elle jusqu'au jour de sa première apparition. Elle jouait mais ne disait rien. elle m'observait. Depuis nous voyageons dans les espaces et les temps et nous n'avons pas de réponses, que des questions. C'est comme si nous avions plongé dans un autre monde, bien mystérieux, celui de la complexité.
(c) Ivano Ghirardini mai 2010 (écriture automatique)