La technique des séquences imaginaires écrites avec un compagnon virtuel illustre.

Dante et Virgile aux Enfers.

Une technique fort ancienne, décrite par Virgile dans l'Énéide, reprise ensuite par Dante Alighieri dans la Divine Comédie. Une technique qui semble donner de bons résultats pour rendre vivable la schizophrénie, sans guérir en rien pour autant, juste rendre vivable et c'est déjà beaucoup. Je rappelle que la schizophrénie nécessite un suivi par un médecin psychiatre et qu'ils sont les seuls compétents. La technique décrite ici est donc juste comme un petit truc, qu'un schizoïde peut faire lui même, et qui aide à prendre conscience des différentes formes de réalités.

Sharzad est schizophrène. Elle sait qu'elle ne peut guérir et c'est pour cela que ses contes des Mille et Une Nuits n'ont pas de fins. Elle sait qu'elle n'est pas malade mais différente. La schizophrénie est une forme de mutation dans l'espèce humaine, fort ancienne et qui touche environ 1% de la population. Ses contes révèlent un secret: permettre aux schizophrènes à s'adapter au monde des "normaux". De façon amusante, elle en livre les clés, les techniques des séquences imaginaires qui rendent supportable la "différence".

Apprendre à être un autre parmi eux et à faire croire à eux que l'autre est aussi un comme "eux" ou presque.


1. Toutes les séquences imaginaires doivent rester ouvertes, modifiables, implémentables. Elles ne doivent pas être rigides- répétitives. Elles doivent rester agréables, procurer une réelle détente.

2. Pour certaines séquences

de

Je EST un autre ou je EST les autres

à

Je ET un autre (virtuel) ou je ET les autres (virtuels)

Dans le cadre de SÉQUENCES IMAGINAIRES.
je ET l'autre virtuel sont ensemble dans des séquences ou l'autre virtuel joue le rôle de conseiller très proche mais impérativement distinct du je.
(exemples: Enée-Sibylle ou Dante-Virgile)



3. Les séquences imaginaires peuvent combler la différence (manque à être) entre l'étant et l'être c'est à dire entre le sort et la destinée et mettre en représentation l'idéal du moi.

VOUS DEVEZ IMPÉRATIVEMENT ÊTRE EN LES SÉQUENCES IMAGINAIRES. EN AUCUN CAS, VOUS NE DEVEZ ÊTRE LE COMPAGNON VIRTUEL OU JOUER SON RÔLE. IL DOIT RESTER VOTRE ASSISTANT, DISTINCT DE VOUS, A COTE DE VOUS, POUR VOUS AIDER.

Vous devez être en les séquences, que ce soit comme narrateur ou mieux comme acteur.

Lire les séquences ne produit que peu d'effet.
les séquences restent ouvertes et donc vous pouvez utiliser une séquence déjà écrite pour y entrer par un enchâssement.
Il suffit de dire:
"Voilà, j'y suis aussi, maintenant"



Le transfert se passe dans le sens compagnon qu'il faut prendre illustre et plein de qualités
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vers le schizophrène qui au fur et à mesure des "voyages" absorbe les qualités de la personne illustre, pas totalement virtuelle pour lui, qui l'accompagne.

Un transfert par héritage de propriétés bien différent de la notion de transfert en psychanalyse.

C'est pour cela que le schizophrène ET la personne illustre qui l'accompagne doivent être ensemble dans ces séquences imaginaires.

Les séquences doivent toujours rester agréables, rien à voir avec les psychodrames, il faut les arrêter en cas de la moindre gène. Il ne faut pas en abuser. Cela doit rester un petit jeu d'écriture plaisant.

(C) Ivano Ghirardini, mises aux points et innombrables expérimentations à partir de septembre 2007.