vendredi, septembre 24, 2010

Sarasvati


Il est une femme qu'il me plairait de rencontrer de la sorte,
c'est Sarasvati et qui sait aussi Nichdali. N'ont-elles pas vu dans
les yeux de leur Envoyé, n'ont-elles pas lu dans ses pensées les plus
secrètes?
Oui retournons directement aux sources.
Êtes vous prêts pour un voyage sur mon tapis volant? D'accord, il n'y
a pas beaucoup de place, il faut se serrer un peu. Mais il semble
stable même en surcharge et toujours aussi agile pour aller vers
d'autres temps et d'autres mondes.
Alors bienvenue à bord.

Voilà, le tapis s'élève doucement dans les airs. Il fait si beau sur
Bagdad en ce jour. L'air est si pur et si limpide. Quelques oiseaux
joyeux viennent me voir. Le Tigre et l'Euphrate majestueux en dessous.
Les montagnes enneigées de perse au loin.
Cap vers les Indes.
Voilà, le halo gris est jaune est là.

Le tapis volant glisse à l'intérieur comme sur de la soie. Tous les
sons ont disparu....

Et puis une petite musique au loin.


Sheherazade fait l'idiote sur le tapis volant.
Elle s'est mise debout et à ouvert les bras. Elle se prend pour un
oiseau peut être.
Mais le tapis lui obéit parfaitement.

Elle sourit. Ses cheveux volent en tout sens. Pourvu qu'elle ne se
mettent pas à danser sur son tapis minuscule...

Nous survolons un long fleuve paisible. Au loin les montagnes de
l'Himalaya, toutes enneigées. C'est magnifique.

C'est dingue ce que son tapis peut aller vite dans les cieux.

Les montagnes sont désormais là, juste devant nous. Un mur colossal.
des hauts plateaux, des vallées très profondes.

C'est fabuleux, magique... Il n'y a pas de mots.

Vous y êtes? Vous voyez cela aussi ?...

Voilà, le tapis magique remonte une vallée très encaissée, bordée de
falaises abruptes, de cascades. Au dessus de cela de très hautes
montagnes nous écrasent de leur puissance et majesté.

Tiens, là, une femelle léopard des neiges avec ses trois petits, dans
un écrin de verdure au dessus du vide, près de cette cascade
impressionnante. Ils ont l'air heureux. Les petits jouent et se mordent
les oreilles. Continuons, ne les dérangeons pas.

Le tapis connait le chemin. Il m'a suffit de lui dire ou je voulais
aller et qui je voulais rencontrer.

Il voyage dans le temps et l'espace, mu par une force étrange.

Voilà, nous sortons de cette vallée un peu sombre et nous découvrons
d'immenses plateaux fleuris. Nous devons être en Mai ou juin. Les
neiges sont encore basses. L'air est si pur. Des lacs, des troupeaux,
des petites forêts éparses de ci de là, avec de petits arbres. On
dirait des pins ou des cèdres.

Nous n'avons pas rencontré grand monde pendant ce vol majestueux.
juste survolé quelques bourgades. La terre semble si peu habitée. La
nature n'en est que plus belle, plus sauvage et impétueuse.


Voilà, nous semblons arriver. Le tapis ralenti sa course dans les
airs. Il s'approche d'une petite colline au dessus des plateaux
fleuris. Quelques cèdres. L'air sent si bon.

Tiens là, un groupe de jeunes gens très joyeux. Ils semblent rire,
chanter, danser, insouciants. Ils nous font des hollas avec les mains.
Ils ne semblent pas du tout surpris de nous voir, sur notre tapis.
Peut être qu'ils voyagent aussi? sans doute...

Voilà, le tapis s'immobilise. Je saute à terre. Mes pieds s'enfoncent
dans une mousse très souple, un fin gazon couvert de fleurs.

Une jeune femme de très grande beauté vient vers moi et me fait
namasté avec les mains. Elle me sourit et semble fort amusée....



Laissons Sheherazade et ses deux nouvelles copines Sarasvati et
Nichdali aller papoter ensemble, plus bas dans cette cabane en bois,
près de ce petit lac de montagne aux eaux si pures devant un bol de
lait chaud. Elles ont visiblement beaucoup de choses à se dire et
parlent avec animation, parfois rient bruyamment.

Sarasvati et plutôt grande, mince, élancée, une danseuse....marrante
avec son petit chapeau rouge couvert de pierres et de chainettes. Elle
porte des pantalons de couleur rouge et violet et une tunique assortie
qui descend jusqu'à mi cuisses, une écharpe de soie ocre autour de la
taille, des bracelets, des colliers et même des bracelets autour des
chevilles.

Nichdali est plus sobre, plus avec des rondeurs. On ne dirait pas
qu'elle est la sœur de Sharasvati. Elle est plus réservée, plus
observatrice, mois spontanée mais elle est vraiment très très belle
aussi, dans un style différent.

Sarasvati et Sheherazade ont plein de points communs dans le
comportement. elles se tiennent par les bras, elles piaillent comme
des poulettes. Laissons les tranquille.

Je suis sur une petite crête d'herbe. Au sommet de la colline un petit
cèdre solitaire et à son pied un groupe de jeunes gens, ceux qui nous
faisaient des hollas. Je m'approche.... et je sens la chaleur, le
rayonnement...incroyable.

C'est bien Krishna, après sa rencontre avec l'ange, comme transfiguré,
transcendé. Il émane de lui quelque chose d'incroyable, de l'énergie
pure.

Que des jeunes filles sublimes autour de lui, ses premières disciples.
Que des jeunes femmes, certaines venues de très loin et toutes
visiblement folles amoureuses et toutes très douées dans leur domaine.
Elles ont du le sentir à distance pour venir dans un coin aussi perdu.
Je distingue des blanches d'Europe, des chinoises et même plus loin,
des tibétaines, toutes sortes de femmes des indes et même une
éthiopienne fort élancée, toute d'ébène et comme luisante sous le
soleil.

Krishna est comme un aimant puissant. Il est leur étoile, leur maitre,
leur amour. Elle sont en extase totale devant lui. J'ai jamais vu
cela. Il pourrait vraiment leur demander n'importa quoi, elles le
feraient toutes sans discuter, même se jeter dans le vide du haut
d'une montagne abrupte. C'est stupéfiant.

Mais Krishna est un maitre si doux. Il se dégage de lui une immense
bonté et pureté d'âme.

Encore un messager extraordinaire venu d'un autre monde ?

Totalement différent de Pythagore et pourtant poursuivant un but
similaire.

En tout cas, pour l'instant je ne distingue aucun démon sur cette
colline. Tout est si pur. Au loin, le mont Mérou, sublime avec ses
formes enneigées et aucune autre montagne autour.

Merci super Sheherazade, quel beau voyage dans l'espace et le
temps!

(C) Séquence imaginaire du 18 novembre 2008 , Ivano Ghirardini avec Shahrzad (Sheherazade) comme compagne virtuelle illustre.

Rappel de la technique de ces séquences imaginaire:




1. Toutes les séquences imaginaires doivent rester ouvertes, modifiables, implémentables. Elles ne doivent pas être rigides- répétitives. Elles doivent rester agréables, procurer une réelle détente.



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2. Pour certaines séquences



de



Je EST un autre ou je EST les autres



à



Je ET un autre (virtuel) ou je ET les autres (virtuels)



Dans le cadre de SÉQUENCES IMAGINAIRES.

je ET l'autre virtuel sont ensemble dans des séquences ou l'autre virtuel joue le rôle de conseiller très proche mais impérativement distinct du je.

(exemples: Enée-Sibylle ou Dante-Virgile)



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3. Les séquences imaginaires peuvent combler la différence (manque à être) entre l'étant et l'être c'est à dire entre le sort et la destinée et mettre en représentation l'idéal du moi.


VOUS DEVEZ IMPERATIVEMENT ÊTRE DANS LES SÉQUENCES IMAGINAIRES.

Que ce soit comme narrateur ou mieux comme acteur. Lire les séquences ne produit que peu d'effets.

les séquences restent ouvertes et donc vous pouvez utiliser une séquence déjà écrite pour y entrer par un enchâssement.

Il suffit de dire:

"Voilà, j'y suis aussi, maintenant"



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Le transfert se passe dans le sens compagnon qu'il faut prendre illustre et plein de qualités

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vers le schizophrène qui au fur et à mesure des "voyages" absorbe les qualités de la personne illustre, pas totalement virtuelle pour lui, qui l'accompagne.



Un transfert par héritage de propriétés bien différent de la notion de transfert en psychanalyse.



C'est pour cela que le schizophrène ET la personne illustre qui l'accompagne doivent être ensemble dans ces séquences imaginaires.