Les petites violettes de mon jardin. Elles sont déjà près d'une centaine, gaies joyeuses, insensibles aux frimas nocturnes, prêtes à danser dès qu'un rayon de soleil les caresse. C'est fou ce spectacle de la vie qui se renouvelle sans cesse. J'adore ces petites violettes qui n'en font qu'à leur tête, qui ne regardent pas les bulletins météo, qui sont si impatientes de vivre.
Des jeunes s'immolent de plus en plus par le feu. Que ce soit en Egypte, en Algérie, maintenant en France, ce sont les drames presque quotidiens du désespoir en notre monde. Le malaise est très profond. Nos sociétés sont elles devenues à ce point invivables que le suicide par le feu soit devenu comme une solution pour échapper à l'enfer sur terre?
Lorsque je doute, je regarde les petites fleurs des champs. Elles sont une boussole sûre. Quelle direction indiquent elles sans cesse? "Vivez ! Vivez encore et toujours, vivez tant que vous pouvez et même lorsqu'il vous faudra franchir la porte du monde des morts, hé bien vivez encore!"