Les petites asters de février, les courageuses, les survivantes, les étonnantes, les splendides, les miraculeuses, humm...ce ne sera pas difficile de trouver quatre dix neuf qualificatifs pour chanter leurs mérites. D'accord, c'est un hiver très sec, mais les nuits n'en sont que plus froides et le gel est le pire ennemi des plantes. Alors vraiment, j'admire ces petites asters. elles ne sont plus que quelques unes à avoir survécu. Il en reste si peu que je peux toutes les nommer, je les connais toutes ces survivantes et je prend plaisir à leur dire bonjour lors des petites ballades.
Trop super belles ces petites asters du Jardin d'Eden.
Bonne journée les puces. Vous aussi soyez des survivantes sous le soleil. Que rien ne puisse vous atteindre ou vous faire chanceler.
Vous savez les Amies, ce qui m'inquiète un peu dans ce beau temps, c'est la sécheresse. Il n'existe que très peu de réserve dans nos châteaux d'eau que sont les montagnes. Dans le Massif Central, le déficit d'eau en janvier dépasse les 80%
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En chine:
http://www.lepoint.fr/bourse/prix-record-du-ble-en-chine-a-cause-de-la-secheresse-persistante-09-02-2011-1293398_81.php
La sécheresse qui affecte cet hiver le nord de la Chine a provoqué une hausse des cours du blé à des niveaux record, tandis que les autorités annonçaient de nouvelles mesures pour combattre le fléau, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le gouvernement va dépenser au moins 6 milliards de yuans (667 millions d'euros) pour détourner de l'eau vers les régions les plus affectées, construire en urgence des puits et des systèmes d'irrigation, a rapporté le Bureau chinois de lutte contre la sécheresse.
Chine : le Shandong souffre de la plus grave sécheresse en 200 ans
http://french.china.org.cn/china/txt/2011-02/09/content_21881656.htm
En 2010 s'est produite la pire sécheresse depuis un siècle en Amazonie causant la baisse du niveau des eaux (ici le Rio Taruma, près de Manaus) et la destruction de la forêt tropicale.
http://www.lefigaro.fr/environnement/2011/02/08/01029-20...110208ARTFIG00792-la-foret-amazonienne-fragilisee-par-la-secheresse.php* Guillaume de Salluste DU BARTAS (1544-1590)
La Nuit
... L'architecte du monde ordonna qu'à leur tour
...Le jour suivist la nuict, la nuict suivist le jour.
La nuict peut temperer du jour la secheresse,
Humecte nostre ciel et nos guerets engresse ;
La nuict est celle-là qui de ses ailes sombres
Sur le monde muet fait avecques les ombres
Desgouter le silence, et couler dans les os
Des recreus animaux un sommeilleux repos.
Ô douce Nuict, sans toy, sans toy l'humaine vie
Ne seroit qu'un enfer, où le chagrin, l'envie,
La peine, l'avarice et cent façons de morts
Sans fin bourrelleroyent et nos murs et nos corps.
Ô Nuict, tu vas ostant le masque et la faintise
Dont sur l'humain théatre en vain on se desguise,
Tandis que le jour luit : ô Nuict alme, par toy
Sont faits du tout esgaux le bouvier et le Roy,
Le pauvre et l'opulent, le Grec et le Barbare,
Le juge et l'accusé, le sçavant et l'ignare,
Le maistre et le valet, le difforme et le beau :
Car, Nuict, tu couvres tout de ton obscur manteau...
* Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
Paysage
Je veux, pour composer chastement mes églogues,
...Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers, écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde ;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d'éternité.
Il est doux, à travers les brumes, de voir naître
L'étoile dans l'azur, la lampe à la fenêtre,
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes ;
Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin.
L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre ;
Car je serai plongé dans cette volupté
D'évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer un soleil de mon coeur, et de faire
De mes pensers brûlants une tiède atmosphère.