samedi, février 26, 2011

Cette année, c'est le printemps du monde musulman.


Le Printemps. Des bourgeons de lilas, des buis, des prunus.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Printemps
Du point de vue astronomique, dans l'hémisphère nord, le printemps s'étend du 7 février au 7 mai.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Printemps_des_peuples
L'année 1848 vit une floraison de révolutions à travers l’Europe, appelées dans leur ensemble le Printemps des peuples ou le Printemps des révolutions.

Cette année, c'est le printemps du monde musulman.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Syringa_vulgaris
Syringa vulgaris, le lilas commun ou lilas français est un arbuste ornemental de la famille des Oleaceae à fleurs parfumées pouvant atteindre une hauteur de quatre mètres . Au niveau médicinal, ses bourgeons sont utilisés en gemmothérapie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Buis
Les Buis (Buxus) sont un genre d'arbuste à l'odeur caractéristique, de la famille des Buxacées. L'espèce, très commune, Buxus sempervirens, se trouve dans toute l'Europe continentale et méditerranéenne.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurier-cerise
Le laurier-cerise (Prunus laurocerasus L.) est une plante de la famille des Rosaceae et du genre Prunus. C'est un arbuste fréquemment planté en haies, appréciant les climats doux (côtes méditerranéenne et atlantique notamment). Il est aussi appelé laurier-amande ou laurier-palme.

Amusant sur Wiki:
"Le numéro 37 du Journal des connaissances utiles relate en janvier 1896 une tradition des paysans du Morvan du soir de l'Épiphanie consistant à lire l'avenir de personnes présentes en interprétant les tribulations d'une feuille de ...buis placée sur un poêle chaud, celle-ci se gonflant et tournoyant un certain temps avant d'éclater."


* Théophile GAUTIER (1811-1872)

Me voilà revenu de ce voyage sombre,
Où l'on n'a pour flambeaux et pour astre dans l'ombre
Que les yeux du hibou ;
...Comme, après tout un jour de labourage, un buffle
S'en retourne à pas lents, morne et baissant le mufle,
Je vais ployant le cou.

Me voilà revenu du pays des fantômes,
Mais je conserve encor, loin des muets royaumes
Le teint pâle des morts.
Mon vêtement, pareil au crêpe funéraire
Sur une urne jeté, de mon dos jusqu'à terre
Pend au long de mon corps.

Je sors d'entre les mains d'une mort plus avare
Que celle qui veillait au tombeau de Lazare ;
Elle garde son bien :
Elle lâche le corps, mais elle retient l'âme ;
Elle rend le flambeau, mais elle éteint la flamme,
Et Christ n'y pourrait rien.

Je ne suis plus, hélas ! Que l'ombre de moi-même,
Que la tombe vivante où gît tout ce que j'aime,
Et je me survis seul ;
Je promène avec moi les dépouilles glacées
De mes illusions, charmantes trépassées
Dont je suis le linceul.

Je suis trop jeune encor, je veux aimer et vivre,
Ô mort... et je ne puis me résoudre à te suivre
Dans le sombre chemin ;
Je n'ai pas eu le temps de bâtir la colonne
Où la gloire viendra suspendre ma couronne ;
Ô mort, reviens demain !

Vierge aux beaux seins d'albâtre, épargne ton poëte,
Souviens-toi que c'est moi, qui le premier, t'ai faite
Plus belle que le jour ;
J'ai changé ton teint vert en pâleur diaphane,
Sous de beaux cheveux noirs j'ai caché ton vieux crâne,
Et je t'ai fait la cour.

Laisse-moi vivre encor, je dirai tes louanges ;
Pour orner tes palais, je sculpterai des anges,
Je forgerai des croix ;
Je ferai, dans l'église et dans le cimetière,
Fondre le marbre en pleurs et se plaindre la pierre
Comme au tombeau des rois !

Je te consacrerai mes chansons les plus belles :
Pour toi j'aurai toujours des bouquets d'immortelles
Et des fleurs sans parfum.
J'ai planté mon jardin, ô mort, avec tes arbres ;
L'if, le buis, le cyprès y croisent sur les marbres
Leurs rameaux d'un vert brun.

J'ai dit aux belles fleurs, doux honneur du parterre,
Au lis majestueux ouvrant son blanc cratère,
À la tulipe d'or,
À la rose de mai que le rossignol aime,
J'ai dit au dahlia, j'ai dit au chrysanthème,
À bien d'autres encor :

Ne croissez pas ici ! Cherchez une autre terre,
Frais amours du printemps ; pour ce jardin austère
Votre éclat est trop vif ;
Le houx vous blesserait de ses pointes aiguës,
Et vous boiriez dans l'air le poison des ciguës,
L'odeur âcre de l'if.

Ne m'abandonne pas, ô ma mère, ô nature,
Tu dois une jeunesse à toute créature,
À toute âme un amour ;
Je suis jeune et je sens le froid de la vieillesse,
Je ne puis rien aimer. Je veux une jeunesse,
N'eût-elle qu'un seul jour !