Arthur Rimbaud
Immobile, assis sans rien faire, le printemps vient, l'herbe pousse.
Sagesse chinoise
Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n'empêcheront pas la venue du printemps.
Proverbe afghan
Journal perso de libre expression de type schizoïde paranoïde crée le 1er Juillet 2006. Une façon de soigner les logorrhées par l'écriture.
Depuis quelques jours déjà, Shahrzad se sert une fois de plus de mes doigts pour sonder un des mystères de l'histoire, un célèbre mystère, celui du Masque de Fer. Cette énigme passionna de grands écrivains comme voltaire, Dumas ou Pagnol par exemples, qui proposèrent des solutions, mais aucune ne semble convaincante. Pourquoi Louis XIV, monarque absolu, monarque au pouvoir contesté dès le début, eut-il recours à ce terrible moyen pour effrayer ses adversaires? C'est ce qui intrigue Shahrzad, c'est ce qu'elle cherche à savoir. Elle a tout de suite fait une comparaison entre la paranoïa meurtrière du Calife Harun Al Rashid, dont elle traite le cas à bagdad, c'est sa principale attribution, et ce qui semble relever aussi d'une forme de maladie mentale chez le Roi Soleil. Le pouvoir pour s'affirmer doit se faire craindre d'abord, essayer de se faire aimer ensuite, c'est question de survie et c'est déjà une forme de folie meurtrière en soi.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_au_masque_de_fer
http://users.belgacom.net/renedec/pagehis2.htm
http://www.jesuiscultive.com/spip.php?article11
http://unesolitude.unblog.fr/2007/04/12/le-masque-de-fer/
http://muses-du-net.cultureforum.net/t75-homme-celebre-l-homme-au-masque-de-fer
Ceux qui sont en haut des structures pyramidales de pouvoir sont-ils (sont-elles) tous fous et même fous très dangereux? C'est ainsi que raisonne Shahrzad. Elle est toujours directe et c'est ce qui m'amuse le plus chez cette Newton au féminin, elle déteste les apparences. Bien sur, il est facile de déceler la paranoïa d'un Staline ou d'un Hitler, de calculer les dégâts qui se chiffrent en millions de victimes, mais c'est là encore une chose étonnante chez Shahrzad, dans sa façon de raisonner, elle cherche l'avantage. Pour elle, la maladie suit un but, protéger d'abord celui qui l'incube et la développe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parano%C3%AFa
La paranoïa n'est pas la seule forme de maladie mentale qui vise "à protéger" les hommes ou les femmes avides de pouvoir et qui semblent ne suivre qu'un seul but, arriver en haut de la pyramide, l'endroit où ils pensent être le plus à l'abri, l'endroit le plus jouissif pour eux, car c'est aussi une forme de recherche du plaisir.
Le caractère meurtrier est observable dans l'élimination des rivaux, des clans adverses, il conduit à l'absolutisme et à une très grande solitude, il consiste de fait à faire le désert autour de soi, à n'accepter que des soumis inoffensifs, des castrés du pouvoir à coté de soi. C'est un paradoxe de ces maladies mentales que de produire l'inverse de ce qui est souhaité par le malade. Pas facile de garder pied dans la réalité. Louis XIV et Harun Al Rashid vont pourtant parvenir à s'en sortir, à tirer avantage de cette forme de drame qu'il doivent vivre. Comment? Parce qu'il seront très bien entourés, parce qu'ils trouveront un ancrage stable en amour. Cela créera dans deux civilisations différentes des sortes d'apogée de l'absolutisme éclairé, avec au final une explosion artistique et culturelle, des avancées dans toutes sortes de domaines. Louis XIV n'a pas dit "l'état c'est moi" comme on a voulu le lui faire dire, mais dans son testament, sur son lit de mort, il confiera qu'il n'a été que le premier serviteur de l'état, rien d'autre.
Une des formes les plus courantes de la folie du pouvoir est la perte du contact avec la réalité. Cela conduit aux exagérations, aux manipulations, aux complots que le pouvoir organise lui même sans cesse comme autant de mauvais rêves qu'il cherche à exorciser. Il est normal qu'il en soit ainsi puisque le pouvoir est une forme d'illusion. Il ne peut donc se maintenir qu'en générant des illusions, et souvent toutes sortes de propagandes qui ne sont que des délires en fait. Hitler l'avouera: "plus ces délires sont gros et plus ils sera facile de faire en sorte que le peuple fasse sien ces délires!"
Et c'est là toute la différence entre les grands Rois, les véritables guides de leurs peuples et les fous criminels qui ont perdu pied, c'est là toute la différence entre un Louis XIV et un Joseph Staline par exemple. Le grand Roi, le premier serviteur du peuple donc, c'est celui qui sait gouverner par l'imaginaire, c'est celui qui se fait craindre par l'imaginaire.
Harun Al rashid, le calife fou qui fait couper les têtes de ses épouses dès la première nuit. Shahrzad en raconte l'histoire, elle crée un imaginaire amusant. Qui peut ensuite savoir ce qui est vrai ou non dans cette histoire. C'est sans importance, le peuple a sa part de rêve, il rêve même éveillé et il sourit, il rit même de bon cœur des contes, fables, affabulations, délires et autres inventions de Shahrzad.
L'homme au masque de fer, quel incroyable coup de génie !
Qui en a eu l'idée? Vraiment c'est cela le plus intéressant dans cette histoire. Quel est le message, c'est la première question qui me vient. Il semble très simple. Moi Roi absolu, je peux non seulement vous prendre votre liberté, vous enfermer à vie si tel est mon désir, mais je peux aussi vous faire disparaitre, supprimer votre identité. Voltaire ne s'y est pas trompé. Le masque de fer est le meilleur symbole du pouvoir absolu. Mais toute l'intelligence du Roi Louis XIV, sera d'en rester au symbole et pour cela il n'en était besoin que d'un seul.
Oui, l'histoire du masque de fer est un coup de génie, un complot extraordinaire de la royauté, une mise en scène. C'est presque du Molière, mais non, je ne crois pas que ce soit Molière qui aie conçu cela, non, je crois plutôt à Louis XIV lui même. Pourquoi? Tout simplement parce que ce masque de fer ou de velours noir épais ou de cuir, c'est un rituel connu dans les milieux sado masochistes et c'est même comme une sorte d'archétype dans ce genre de pratiques sexuelles. On retrouve bien là certains traits des comportements du Roi Soleil.
L'homme au masque de fer, une forme certaine d'humour.
Je suis surpris que Voltaire, Dumas, Pagnol, et tant d'autres écrivains célèbres n'ont pas signalé cela. Si pourtant, il existe une rumeur. Molière aurait été l'homme au masque de fer. Après tout, pourquoi pas. Un valet suffisait pour jouer ce rôle à plein temps. Les hôtes de passage, les hôtes de marque qui voulaient vivre cette expérience étrange de l'enfermement, de la perte totale d'identité, dissimulés dans la plus secrète des cellules du Royaume, celle dont aucun cri ne pouvait sortir, ne devaient pas manquer. Je trouve Molière assez fou pour avoir voulu tenter l'expérience en connivence avec Louis XIV. Oui c'est possible. Louis XIV a t'il essayé cela aussi? Il en est plus que capable lui aussi.
Ce qui importe dans ce symbole c'est que le peuple en perçoive l'humour, un humour très fin, très raffiné, un humour qui laisse planer le doute. C'est très similaire avec les 1001 nuits de Shahrzad. Le Calife est fou, il peut couper la tête de qui il veut, quand il veut, il en a le droit, le pouvoir. Pourtant le Calife montre qu'il est vraiment un grand Roi, il ne sert pas de ce pouvoir, il en joue, il s'en amuse, il encourage la liberté de penser et de créer dans le respect de son autorité. C'est une forme d'équilibre, de bonne entente, de rappel des règles.
Les peuples dans leur prudence ont préféré montrer aux Rois, de temps en temps, au gré des révolutions, qu'eux aussi pouvaient couper leurs têtes couronnées quand ils voulaient.
(C) Ivano Ghirardini, 27 février 2011
Ahmadinejad et ses annonces sur le Mahdi.
"Nous sommes au milieu d'une révolution mondiale guidée par le bien-aimé", allusion à l'imam Mahdi (ou "imam caché"), 12eme et dernier imam de l'islam chiite.
"Un immense éveil est en train de se produire, et la main de l'imam y est visible"
"Les cœurs et les esprits comprennent rapidement maintenant la nécessité d'un gouvernement assuré par un homme complet lié à l'au-delà"
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahdi
Mahdi (arabe : mahdīy, مَهْديّ, « homme guidé (par Dieu) ; celui qui montre le chemin ») est un prénom musulman désignant le Bien-guidé, le Sauveur de l'islam devant apparaître à la fin des temps.
Le Mahdi apparaîtrait durant les derniers jours de l'existence du monde et serait un signe majeur de la fin des temps. Sa venue précèderait la seconde venue de Jésus sur terre qui est le Messie (arabe : مَسيح, masīḥ, « oint ; consacré ; messie »).
Certaines des caractéristiques du Mahdi seraient :
-Son visage ressemblera à celui de Mahomet.
-Il aura un caractère semblable à celui de Mahomet.
-Il recevra le Savoir grâce à Dieu au cours d'une nuit.
-Il sera un non-arabe
Notes:
je cherche, je cherche...En tout cas, je trouve toujours intéressantes les idées qui sortent des schémas "réalistes", des schémas dits "rationnels". Cette idée que le monde musulman est secoué par le Mahdi fait partie de cela. C'est tout sauf rationnel et logique, sauf que cela fait penser au problème posé par Tolstoï avec sa locomotive près d'un talus, problème repris par Einstein dans sa Relativité, problème que l'on peut reprendre sous tous les formes que l'on voudra, c'est libre. Ce n'est qu'une suite de questions en fait, du style de celle posée par Tolstoï, qu'est ce qui fait avancer la locomotive? Ou bien du style de celle posée par Einstein, comment la vitesse de la lumière peut elle être constante avec une locomotive qui avance par rapport au talus? etc...etc...
Oui, c'est fort juste vos remarques sur Ahmadinejad, il commet une erreur très grave, il s'approprie le Mahdi, il fait comme si c'était sa chose, comme si le Mahdi à Téhéran allait tout apprécier dans ses œuvres comme Président de la République Islamique d'Iran.
Non, non, Mahmoud, personne ne peut vous autoriser à croire que le Mahdi va apprécier vos œuvres. Sans doute trouveras t'il certaines de vos réalisations remarquables, sans doute en trouvera t'il d'autres détestables et il vous le fera savoir.
En plus Mahmoud, si le Mahdi vient juste avant le Messie, pour préparer sa venue, son jugement, je doute fort qu'il puisse se réjouir de quelque forme de violence que ce soit, surtout celles avec des moyens d'état.
Le Mahdi viendra pour prier avec les musulmans, il ne se tiendra pas au premier rang, mais au dernier.
Voici, je me lance dans cette thèse originale. J'avais commencé à l'explorer dans le groupe sur face book intitulé: "les mille et une nuits". Une chose m'avait frappé, c'est la similitude de comportement entre Arthur Rimbaud, l'illustre, l'incomparable poète français, et Sinbad, le héros imaginaire, peut être inspiré d'un personnage réel, dans les contes arabes des mille et une nuits.
http://www.facebook.com/group.php?gid=203317445746&ref=ts
J'étais fort surpris que personne n'avait fait ce rapprochement jusque là, du moins il me semble. J'étais persuadé pour ma part d'une chose, Arthur Rimbaud avait du lire la traduction de Galland et il en avait été "frappé". Avec son génie, il avait tout de suite compris ce que cachait cette œuvre magistrale et cela bouleversa sa vie. Il renonça à la poésie et se mit en route pour des aventures en Abyssinie. J'eus la certitude que Rimbaud connaissait bien l'œuvre magistrale de "Shahrzad" lorsque je compris qu'il existait un parallèle entre les couleurs des religions et les couleurs des voyelles. J'ai expliqué cela ici:
http://the-morning-post.blogspot.com/2009/12/les-religions-du-vaste-monde-en.html
Il me faut à présent approfondir cette thèse. Pourquoi? Tout simplement à cause de "contacts" dans l'invisible...
sur Wiki:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Rimbaud
Vers l’Orient ...L’Homme aux semelles de vent...Entre la Corne de l'Afrique et l'Arabie...séjours au Harar...Marseille, terminus...
Pour rappel: Extrait de Wiki
Sinbad le marin, appelé « Sindibad » en arabe (aussi épelé « Sindbad » du perse سندباد, Sandbād), est le nom d'une fable d'origine perse qui conte les aventures d'un marin du temps de la dynastie des Abbassides. Durant ses voyages dans les mers de l'est de l'Afrique et du sud de l'Asie, Sinbad vit de nombreuses aventures fantastiques.
Les aventures
Les Mille et Une Nuits est un recueil qui narre les 1001 nuits où la jeune Shéhérazade, fille de vizir, invente une multitude de contes pour distraire son mari et échapper à la mort. On y trouve en particulier les aventures de Sinbad le Marin.
Le premier voyage
Après avoir dépensé la majorité des biens laissés en héritage par son père, Sinbad se rend en mer afin de refaire sa fortune. Il accoste sur ce qui apparaît comme une île, mais qui est en réalité une baleine gigantesque. Le cétacé plonge dans la mer et le bateau part en abandonnant Sinbad.
S'accrochant à une bûche amenée par les marins pour faire un feu, il est emporté par les flots et débarque sur une île. Il y est recueilli par des palefreniers qui attendent le cheval des mers pour couvrir les cavales du roi, avec lequel il lie rapidement connaissance. Un jour, le navire de Sinbad arrive au port de Cassel. Le capitaine après avoir reconnu Sindbad et écouté ses aventures, lui assure qu'il a conservé toute la marchandise. Après avoir reçu de nombreux présents du roi, ils retournent donc à Bagdad où Sinbad va mener une vie de plaisirs.
Le deuxième voyage
Il s'est lassé de sa vie de plaisirs puis a repris la mer, possédé par l'idée de voyager dans le monde des hommes et de visiter leurs villes et leurs îles. Accidentellement abandonné par son équipage, il se retrouve seul dans une inaccessible vallée de serpents géants et d'oiseaux encore plus gigantesques, des Rokhs. Piégé dans le nid d'une de ces créatures, il se rend compte que le sol du nid est tapissé de diamants. Secouru par les marchands, il retourne à Bagdad avec une fortune en diamants.
Le troisième voyage
Sans cesse en quête d'aventures, Sinbad part cette fois-ci de Bassora.
Par malchance, lui et ses compagnons sont emprisonnés sur une île par un cyclope . Le monstre mange les membres de l'équipage un par un, les plus gros en premiers. Sinbad parvient heureusement à aveugler le géant avec un bout de bois durci dans le feu. Sinbad retourne enfin à Bagdad, plus en forme que jamais, et les festivités de son retour lui font oublier les horreurs du voyage. Cet épisode rappelle l'histoire d'Ulysse et du Cyclope, au chant IX de l'Odyssée d'Homère.
Le quatrième voyage
Toujours à la recherche d'aventures, Sinbad reprend la mer et, comme à l'habitude, son navire s'échoue. Les sauvages nus avec lesquels ils se retrouvent leur donnent à manger une plante qui leur enlève toute volonté.
(Voir les lotophages d'Homère)
Le cinquième voyage
Après un moment de repos et de plaisirs et en regardant ses avoirs, Sinbad oublie tous les périls et la souffrance qu'il a vécue et ressent encore le besoin de prendre le large. En passant près d'une île déserte, l'équipage remarque un gigantesque œuf que Sinbad reconnaît comme étant celui d'un rokh...Cet épisode rappelle l'épisode des boeufs du Soleil au chant XII de l'Odyssée d'Homère.
Le sixième voyage
Sinbad est reparti en mer et s'échoue cette fois sur une île dont les rivières sont remplies de pierres précieuses dont les flots brillent d'ambre gris...Lorsque Sinbad retourne à Bagdad, le calife est très intéressé par ce qu'il lui dit de la terre du Serendib.
Le septième voyage
Sinbad reprend la mer avec le résultat habituel. Perdu sur une île désolée, il se fabrique un radeau et flotte jusqu'à une grande ville. Là-bas, le chef des marchands marie Sinbad à sa fille, le nomme comme héritier et meurt...
A comparer avec Arthur Rimbaud :
« L'air marin brûlera mes poumons, les climats perdus me tanneront. » Une saison en Enfer.
Voilà, notre pauvre Arthur Rimbaud a été "frappé" par Shahrzad, la femme au génie époustouflant qui se cache derrière cette œuvre magistrale, cette œuvre unique, des mille et une nuits.
Il me faut à ce point de cette thèse parler de "ma" Shahrzad, celle qui est l'apparition que j'ai classée en N° 2 dans les phénomènes étranges auxquels je suis confronté dans mon cas de schizo de type paranoïde. Cette femme, d'exception, cette Newton au féminin est schizo aussi et en plus légèrement autiste. Elle figure au rang n° 6 dans mon classement complètement idiot, je vous concède volontiers cela, des plus belles femmes depuis que l'humanité existe. Une beauté à couper le souffle, vraiment, ces femmes là sont incomparables, inclassables. Le plus étrange, c'est que je n'ai jamais eu la moindre attirance sexuelle pour Shahrzad. Une chose stupéfiante. Nous sommes naturistes tous les deux. J'ai passé des heures et des heures à admirer sa plastique incroyable, ses courbes, je ne compte plus les fois ou j'ai posé ma tête sur son ventre ou ses genoux et pourtant rien, jamais le moindre désir sexuel pour Shahrzad. C'était incompréhensible au début. Et puis je ne me suis plus posé de questions. J'étais trop bien avec elle. Il se dégage d'elle une chose incroyable, c'est même encore plus stupéfiant que sa beauté, elle est saine, elle est une invitation permanente aux choses saines, que ce soit sur le plan physique, mental ou spirituel. C'est une psychothérapeute de génie. Un talent fou, un talent inné. Elle sait tout de suite comment réagir. Et les mille et une nuits ce n'est que cela, la démonstration de son génie comme médecin des âmes, un condensé de psychiatrie d'avant garde, toujours d'actualité, une pure merveille.
Comment Rimbaud ne pouvait pas tomber sous le charme? Lui, le poète aux semelles de vent, il a compris de suite Shahrzad ! Il a été ébloui par le génie de cette femme. Il a voulu vivre cela en réalité. Rimbaud est un homme qui a soif d'absolu, un homme sans compromis, sans concessions. Il a voulu être comme Sinbad, partir découvrir le monde et faire du commerce. Rimbaud a fuit l'univers malsain des cercles intellectuels parisiens, il est parti à la recherche de lui même. Comment ne pas lui donner raison, c'était le bon choix. On pourrait objecter qu'il est mort jeune et malade. Je pense que s'il n'était pas parti, cela aurait fini par un drame, suicide, duel, crime,peu importe, mais cela aurait très mal fini. Provisoirement Shahrzad l'avait tiré du drame qui semblait inévitable en France et même en Europe. C'était du sursis, comme une deuxième chance. Rimbaud eut l'intelligence de la saisir à temps.
Ce qui me surprend le plus, c'est l'incroyable précision d'Arthur Rimbaud, un cerveau impressionnant, stupéfiant, un cerveau qui aurait plu à Conan Doyle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conan_Doyle
Est cela qui fait qu'il ne va pas se plaire dans ses aventures de type Sinbad? C'est probable. Il le dit lui même, il s'ennuie ! Il lui manque l'excitation intellectuelle dans tous ces voyages. On sent une lassitude de vivre qui monte. Le cancer est-il de ces maladies que l'on se programme soit même lorsqu'on n'a plus envie de vivre? Une façon de contourner le suicide? Façon de dire, je vous quitte, je quitte ce monde qui m'ennuie, ne m'en voulez pas, je suis malade. C'est juste un ressenti.
Arthur Rimbaud avait pris la bonne décision en quittant les milieux intellos parisiens pour aller se brûler les poumons dans les voyages. Je n'ai pas de preuves, seul un spécialiste de sa vie pourrait retrouver ce détail, mais les similitudes sont telles, que pour moi, cela ne fait aucun doute, il a voulu faire comme Sinbad. Mais il a cru que c'était un objectif ultime, que sa vie serait changée complètement. Ce n'était qu'une mise en mouvement, rien de plus, cela ne pouvait combler en soi tous les vides. Il aurait sans doute eu grand besoin d'avoir à coté de lui un(e) psychothérapeute de talent. On sent un repli tout à coup, une sorte de rigidité, une incapacité à communiquer. C'est une histoire qui fait de la peine. Un génie incroyable qui refuse de créer et qui se plaint d'inactivité intellectuelle dans ses voyages. Un cas qui aurait intéressé bien de nos excellents psychiatres.
Voilà, c'est le coeur du problème Rimbaud. Il lui aurait fallu un excellent psychothérapeute ou psychiatre pour l'aider à passer le cap, le terrible cap de "l'ennui de vivre". Et cela conduit à des maladies, le cancer, Alzheimer pour oublier, tout oublier, s'oublier soi même, et bien d'autres calamités encore. Mais Rimbaud voulait passer ce cap? Voulait-il vraiment vivre encore, aller plus loin dans l'expérience en vie?
(C)Ivano Ghirardini 4 février 2011
Notes:
Cette thèse m'amuse beaucoup. Arthur Rimbaud, un Sinbad moderne. Au moins il aura essayé ! Il aura refusé son sort. Il aura voulu voguer libre vers sa "destinée"...peu importe le résultat, ce qui comptait c'était la mise en mouvement. Ce n'est qu'une thèse et donc je défend un point de vue avec des éléments qui viennent confirmer et d'autres qui ne manquent pas pour venir infirmer. Une thèse n'est pas une certitude, c'est juste une sorte d'exploration d'une hypothèse qu'il faut exprimer clairement dès le départ. Dans ce cas ci, je pars de l'hypothèse que Rimbaud à lu "les" (il en existe plusieurs) versions des mille et une nuits et il a compris avec son génie qu'il s'agissait d'une sorte de carnet de chèques en blancs, suivante l'amusante comparaison de Marguerite Yourcenar. Arthur Rimbaud a voulu écrire sa propre version, en réalité, en vie et c'est en cela qu'il est le plus intéressant.
Marguerite Yourcenar: C'est bien ce qu'elle avait dit pourtant, les Mille et une nuits sont un chèque en blanc, tout le monde peut écrire et réécrire sur ces histoires, elles semblent même être faites pour cela.
Je développe à partir de ce que je "vois" directement, cela peut ne pas plaire, cela peut déranger, mais c'est ce que je vois directement à travers les phénomènes étranges auxquels je suis confronté depuis très longtemps. J'exprime cela avec mes mots à moi, et j'exprime cela sans autre prétention que d'essayer de décrire ce que je "vois" ou "ressens".
Ainsi la Shahrzad que j'ai décrit, c'est la "shahrzad " que je "vois" lorsqu'elle m'apparait, la Shahrzad avec qui je "voyage". Je ne m'occupe pas de ce qui a pu être écrit ici ou là. Ce n'est qu'après que je fais des recherches pour vérifier certains trucs "vus"" ou les approfondir.
* Les médiocres
* Les cruelles
* Les opprimées
* Les épouses dévouées
* Les mères
* La sainte
* Les femmes fatales
Aucun de ces schémas, de ces descriptifs, ne correspond à "ma" Shahrzad, celle qui m'est apparue tant de fois, ...tiens, cela fait un petit moment que je n'ai plus de nouvelles..., c'est l'apparition N° 2, juste en dessous de "ma Copine dans l'Invisible" qui elle ne se montre ni ne parle plus de tout et agit pourtant quotidiennement sur la réalité physique pour communiquer.
"Ma Shahrzad", une Newton au féminin, avec une beauté à couper le souffle. C'est pas l'intello, c'est pas la femme de science, non, c'est une forme de génie à l'état pur. Elle le rayonne, comment dire, cela se dégage d'elle, comment dire encore, c'est contagieux son truc. Pauvre Rimbaud, j'espère qu'elle ne lui était pas apparu aussi. Non, je ne crois pas. L'approche de Rimbaud est purement intellectuelle, de génie à génie, avec pour interface les mille et une nuits...c'est ainsi qu'il a découvert "sa" Shahrzad à lui...
Arthur Rimbaud, une âme au Purgatoire?
"Pour la théologie catholique, l'existence du purgatoire est une « vérité de Foi ». C'est un processus de purification de l'âme après la mort qui suit le jugement particulier. Presque tout le monde y passerait avant d’entrer au Ciel, faute de s'être préoccupé de réparer les dommages causés de son vivant."