mardi, mai 31, 2011

Une petite fleur au bout d'un chemin, au bout d'une haute terre

Bonjour, bonjour mes si incroyables Ami(e)s,

dans ce monde de fous, dans ce monde perdu aux confins d'une immense galaxie, une petite planète comme à l'isolement, les premiers voisins semblent loin et pourtant si proches dans les noirs vides sidéraux. Que vous offrir pour égayer votre jour d'un délicat sourire? N'est pas là chose nécessaire? Un simple regard, une simple petite photographie, je suis toujours autant émerveillé par cette technique étrange qui transforme un regard en une "impression", qu'elle soit sur papier argentifié ou enfermée dans des codes numériques complexes, peu importe, c'est devenu autre chose, une chose à part, presque totalement indépendante de la chose regardée. Mille et un regards, mille et une choses crées. Dieu est peut être un regard. Chaque fois qu'il regarde il crée ?

Une petite fleur d'églantier ce matin, une petite fleur au bout d'un chemin, au bout d'une haute terre, une petite fleur dans l'air pur, une petite fleur qui m'a dit bonjour.

-Puis je vous prendre en photographie? Acceptez vous que je capture votre image.

-Je ne sais pas a dit la petite fleur d'églantier. Elle voulait rire et se moquer. Je ne sais pas, il faudrait que je peigne mes pétales, vous ne trouvez pas. et que vont dire mes Amies, les autres fleurs. Peut être seront elles jalouses. peut être diront elles, pourquoi a t'il choisi cette peuf. Vous avez vu, il ne sait pas choisir, elle a le pétale un peu blanc.

J'ai pris la photo par surprise. La fleur d'églantier a poussé un petit oh, vous savez, comme ces stars qui montent les tapis rouges devant les flashs crépitants. Nous avons ri. Une journée de plus sur cette planète de fous.

-Ferons nous encore des photos au Paradis des fleurs?

Bonne journée à Vous.
Ivano

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glantier

Les très belles recherches d'images Google:
http://www.google.fr/search?q=%C3%A9glantier&hl=fr&biw=1280&bih=859&prmd=ivns&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=fbTkTeiGPIbD8QPCrqD5Bg&ved=0CCgQsAQ


Charles CROS (1842-1888)

Aquarelle

Au bord du chemin, contre un églantier,
Suivant du regard le beau cavalier
Qui vient de partir, Elle se repose,
Fille de seize ans, rose, en robe rose.

Et l'Autre est debout, fringante. En ses yeux
Brillent les éclairs d'un rêve orgueilleux...
Diane mondaine à la fière allure,
Corps souple, front blanc, noire chevelure.

Tandis que sa blonde amie en rêvant
Écoute les sons qu'apporte le vent,
Bruits sourds de galop, sons lointains de trompe,

Diane se dit : "Rosette se trompe.
Quand Il est parti tout pâle d'émoi,
Son dernier regard n'était que pour moi."



Alfred de MUSSET (1810-1857)

Rondeau : Fut-il jamais douceur de coeur pareille

Fut-il jamais douceur de coeur pareille
À voir Manon dans mes bras sommeiller ?
Son front coquet parfume l'oreiller ;
Dans son beau sein j'entends son coeur qui veille.
Un songe passe, et s'en vient l'égayer.

Ainsi s'endort une fleur d'églantier,
Dans son calice enfermant une abeille.
Moi, je la berce ; un plus charmant métier
Fut-il jamais ?

Mais le jour vient, et l'Aurore vermeille
Effeuille au vent son bouquet printanier.
Le peigne en main et la perle à l'oreille,
À son miroir Manon court m'oublier.
Hélas ! l'amour sans lendemain ni veille
Fut-il jamais ?


François VILLON (1431-?)

De gros pain bis vivent d'orge et d'avoine,
Et boivent eau tout au long de l'année.
Tous les oiseaux d'ici en Babyloine
A tel école une seule journée
Ne me tendroient, non une matinée.
Or s'ébatte, de par Dieu, Franc Gontier,
Hélène o lui, sous le bel églantier :
Se bien leur est, cause n'ai qu'il me pèse ;
Mais quoi qu'il soit du laboureux métier,
Il n'est trésor que de vivre à son aise.