dimanche, mai 08, 2011

Le soleil brûlait l'ombre !

Bonjour mes si extraordinaires Ami(e)s, bonjour en cette si belle journée d'été valériane, d'été solaire, d'été en tout début mai. Oui, bien sûr, on pourrait s'en inquiéter, mais il n'est pas dans mes propos de parler de ces choses là avec vous. Pourquoi? Parce que cela ne changerait rien. Non, ce qu'il faut faire c'est s'occuper de son âme et il existe différentes routes, chacun est libre de choisir la sienne, celle qui lui convient, peu importe d'ailleurs puisque qui dit route dit mouvement. L'âme doit se mettre en mouvement. La contemplation est tout sauf immobilité. Le sage peut rester assis sous un arbre, il est tout sauf immobile, son esprit est comme l'aigle qui plane sur les cimes enneigées de l’Himalaya. Cool, je philosophe de bon matin, c'est signe que tout va bien.

Un petit bouquet de Valérianes rouges rencontrées au bord d'un chemin. J'ai fait la photo avec le mini pocket. Ces fleurs adorent le soleil, être bien au chaud et à l'abri contre des murs, des rochers. Elles font penser à Diogène. Elle semblent toutes me dire:
-Tu es bien gentil, mais ôtes toi donc devant notre soleil !
Des plantes philosophes qui se plaisent beaucoup en cet été au tout début de mai.

Bonne journée mes si incroyables Ami(e)s. Bonne fin de semaine à Vous. Soyez comme les valérianes, réclamez vous aussi votre droit au soleil! je blague, je blague.
Ivano

http://fr.wikipedia.org/wiki/Centranthe_rouge

Toujours les si jolies recherches d'images sur google:
http://www.google.fr/search?tbm=isch&hl=fr&source=hp&biw=1280&bih=881&q=val%C3%A9riane+rouge&gbv=2&aq=f&aqi=g2&aql&oq

Pour le plaisir:

Théophile GAUTIER (1811-1872)


Soleil couchant


Notre-Dame
Que c'est beau !
Victor HUGO


En passant sur le pont de la Tournelle, un soir,
Je me suis arrêté quelques instants pour voir
Le soleil se coucher derrière Notre-Dame.
Un nuage splendide à l'horizon de flamme,
Tel qu'un oiseau géant qui va prendre l'essor,
D'un bout du ciel à l'autre ouvrait ses ailes d'or,
- Et c'était des clartés à baisser la paupière.
Les tours au front orné de dentelles de pierre,
Le drapeau que le vent fouette, les minarets
Qui s'élèvent pareils aux sapins des forêts,
Les pignons tailladés que surmontent des anges
Aux corps roides et longs, aux figures étranges,
D'un fond clair ressortaient en noir ; l'Archevêché,
Comme au pied de sa mère un jeune enfant couché,
Se dessinait au pied de l'église, dont l'ombre
S'allongeait à l'entour mystérieuse et sombre.
- Plus loin, un rayon rouge allumait les carreaux
D'une maison du quai ; - l'air était doux ; les eaux
Se plaignaient contre l'arche à doux bruit, et la vague
De la vieille cité berçait l'image vague ;
Et moi, je regardais toujours, ne songeant pas
Que la nuit étoilée arrivait à grands pas.

Gasp des pies voleuses sur mon cerisier! Elles me narguent..."pendant que tu causes, nous on se gave". En plus elles se moquent ! Bon, ce doit être parce que ces cerises gorgées de soleil doivent être excellentes. Allons de ce pas chasser ces pies moqueuses et les gouter. Bisous mes si superbes amies. Je vous adore.


Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859)


Soir d'été

Le soleil brûlait l'ombre, et la terre altérée
Au crépuscule errant demandait un peu d'eau ;
Chaque fleur de sa tête inclinait le fardeau
Sur la montagne encor dorée.

Tandis que l'astre en feu descend et va s'asseoir
Au fond de sa rouge lumière,
Dans les arbres mouvants frissonne la prière,
Et dans les nids : " Bonsoir ! Bonsoir ! "

Pas une aile à l'azur ne demande à s'étendre,
Pas un enfant ne rôde aux vergers obscurcis,
Et dans tout ce grand calme et ces tons adoucis
Le moucheron pourrait s'entendre.

pour rire:


Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)


Le colibri

Le vert colibri, le roi des collines,
Voyant la rosée et le soleil clair
Luire dans son nid tissé d'herbes fines,
Comme un frais rayon s'échappe dans l'air.

Il se hâte et vole aux sources voisines
Où les bambous font le bruit de la mer,
Où l'açoka rouge, aux odeurs divines,
S'ouvre et porte au coeur un humide éclair.

Vers la fleur dorée il descend, se pose,
Et boit tant d'amour dans la coupe rose,
Qu'il meurt, ne sachant s'il l'a pu tarir.
Sur ta lèvre pure, ô ma bien-aimée,
Telle aussi mon âme eût voulu mourir
Du premier baiser qui l'a parfumée !


Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894)


L'illusion suprême

Quand l'homme approche enfin des sommets où la vie
Va plonger dans votre ombre inerte, ô mornes cieux !
Debout sur la hauteur aveuglément gravie,
Les premiers jours vécus éblouissent ses yeux.

Tandis que la nuit monte et déborde les grèves,
Il revoit, au delà de l'horizon lointain,
Tourbillonner le vol des désirs et des rêves
Dans la rose clarté de son heureux matin.

Monde lugubre, où nul ne voudrait redescendre
Par le même chemin solitaire, âpre et lent,
Vous, stériles soleils, qui n'êtes plus que cendre,
Et vous, ô pleurs muets, tombés d'un cœur sanglant !



En langage des fleurs, c'est mon avis, la valériane représente la joie de vivre tranquille, elle a un coté calme et rassurant, elle semble de bon présage et comme marquer une présence amicale. Elle était très représentée au moyen age, sans doute très présente dans nos campagnes à l'époque, elle a un coté fleur à éloigner les démons. Bon ce sont juste des impressions.

Victor HUGO (1802-1885)

Le poème éploré se lamente ; le drame
Souffre, et par vingt acteurs répand à flots son âme ;
Et la foule accoudée un moment s'attendrie,
Puis reprend : «Bah ! l'auteur est un homme d'esprit,
Qui, sur de faux héros lançant de faux tonnerres,
Rit de nous voir pleurer leurs maux imaginaires.

Victor HUGO (1802-1885)

Où donc est la clarté ? Cieux, où donc est la flamme ?
Où donc est la lumière éternelle de l'âme ?
Où donc est le regard joyeux qui voit toujours ?
Depuis qu'en proie aux deuils, aux luttes, aux amours,
Plaignant parfois l'heureux plus que le misérable,
Je traverse, pensif, la vie impénétrable,
J'ai sans cesse vu l'heure, en tournant pas à pas,
Teindre d'ébène et d'or les branches du compas.
Penché sur la nature, immense apocalypse,
Cherchant cette lueur qui jamais ne s'éclipse,
Chaque fois que mon oeil s'ouvre après le sommeil,
Hélas ! j'ai toujours vu, riant, vainqueur, vermeil,
De derrière la cime et les pentes sans nombre
Et les blêmes versants de la montagne d'ombre,
Le bleu matin surgir, disant : Aimez ! vivez !
Et rouler devant lui de ses deux bras levés
L'obscurité, bloc triste aux épaisseurs funèbres ;
Et, le soir, j'ai toujours, sous le roc des ténèbres,
Tas monstrueux de brume où nul regard ne luit,
Vu retomber le jour, Sisyphe de la nuit.