jeudi, mai 12, 2011

Les fleurs de Lys, les fleurs royales, les fleurs de la Sainte Trinité.

Quelques fleurs de lys, quelques fleurs d'un beau bleu royal, avaient trouvé refuge sous les oliviers et les romarins. Là, elles pouvaient s'épanouir dans toute leur magnificence, leur élégance, leur simplicité. Ces fleurs de lys rayonnaient un grand calme, une immense paix, elles semblaient faites pour régner. Je me suis approché avec mon modeste appareil de voleur d'image, de trublion, de perturbateur. Les fleurs royales me regardèrent avec un petit sourire amusé en coin de pétale. Un admirateur !
-allons mon brave, si vous voulez nous prendre en image dans votre boite noire, ne convient-il pas d'abord que vous fassiez la révérence devant vos suzeraines en ce lieu?
J'étais rassuré, ces fleurs de lys aimaient jouer et se moquer, elles m'accueillaient gaiement comme des princesses qui aiment recevoir un troubadour à la cour parfumée.
J'ai donc posé mon petit appareil, je me suis allongé dans l'herbe à leurs nobles pieds et j'ai contemplé le ciel étoilé. Nous avons passé l'après midi à causer. Que de merveilleuses histoires ces si douces princesses m'ont racontées, dans leur petit jardin du mont, sous le paisible olivier, les romarins fleuris.

Je cause, je cause...
Bises mes belles fleurs de lys sur le bleu royaume facebook,
bonne journée à Vous, mes douces, mes si superbes Amies.
Ivano

Albert SAMAIN (1858-1900)

Ô Versailles, par cette après-midi fanée,
Pourquoi ton souvenir m'obsède-t-il ainsi ?
Les ardeurs de l'été s'éloignent, et voici
Que s'incline vers nous la saison surannée.

Je veux revoir au long d'une calme journée
Tes eaux glauques que jonche un feuillage roussi,
Et respirer encore, un soir d'or adouci,
Ta beauté plus touchante au déclin de l'année.

Voici tes ifs en cône et tes tritons joufflus,
Tes jardins composés où Louis ne vient plus,
Et ta pompe arborant les plumes et les casques.

Comme un grand lys tu meurs, noble et triste, sans bruit ;
Et ton onde épuisée au bord moisi des vasques
S'écoule, douce ainsi qu'un sanglot dans la nuit.


Charles GUÉRIN (1873-1907)

Moi qui t'ai vue heureuse et belle, je t'apporte
Ces vers, comme un bouquet de lys sur ta beauté.


Albert SAMAIN (1858-1900)

La vie est une fleur que je respire à peine,
Car tout parfum terrestre est douloureux au fond.

Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Quand cette belle fleur premièrement je vis

Les fleurs de la Sainte Trinité, les lys royaux !