Papillons d'octobre. Pas facile de les approcher dans ce fouillis d'herbes sèches, d'asters lumineuses, de petites branches. Ils étaient là, joyeux, se moquant de mon envie de les contempler, soigneusement dissimulés. Vous remarquerez que leurs couleurs se fondent parfaitement au petit univers végétal qui les entoure. Ils ne sont déjà plus. Il reste cette image, ce souvenir.
Ainsi en sera t'il bientôt de nous tous. Nos vies sont si éphémères, si fuyantes comme le temps. Alors pourquoi? Quel sens à tout cela? Depuis que les hommes ont conscience il se posent cette question. Certains se trouvent ou se créent des Dieux, des religions pour donner un sens à nos existences. D'autres se disent athées et logiques ou rationnels. Quelle importance puisque nous retournons toujours à la poussière. Riches, puissants, humbles, petites gens, peu importe notre sort, peu importe notre destinée puisque de toute façon nul ne peut échapper au funeste trépas.
Alors quel sens donner à tout cela? Aucun. c'est là aussi chose étrange. il n'est pas possible d'avoir des certitudes, de dire, ceci je le sais, c'est la vérité. Non, même la vérité n'existe pas. Nous vivons dans le provisoire et les illusions.
Les journées d'octobre ont ceci de magique qu'elles semblent journées propices aux retours en arrière, aux retours sur nos mémoires.