 Une  simple fleur de chicorée sauvage au petit paradis des fleurs des  champs.
Une  simple fleur de chicorée sauvage au petit paradis des fleurs des  champs. Sentez vous sa joie sous les derniers soleils de juillet, sentez  vous son envie de vivre? Ce qui m'amuse le plus en contemplant les  fleurs, c'est la paix, la grande paix qu'elles dégagent. Oui, il serait  possible de s'allonger dans l'herbe, de mâchonner un brin  d'herbe désinvolte et de ne rien faire d'autre que de les observer.  L'extase, la pure extase mystique, le grand spleen de l'âme serait vite  là. L'illustre Jean Jacques Rousseau l'avait bien compris, lui qui  pouvait rester des heures et des heures penché sur sa petite loupe en  pure admiration d'une simple herbe, d'une simple feuille, d'une toute  petite fleur. Peut-il exister d'autre sagesse que celle là? La  contemplation des fleurs des champs vaut bien toutes les religions,  toutes les philosophies du vaste monde. Le Messie l'avait bien compris,  lui qui se moquait des poursuites de vents, des vanités, des illusions.