Il semble que la couleur des chrétiens soit le Bleu. Alors, quelles couleurs pour quelles religions? Les chrétiens sont bleus, les perses rouges, les musulmans blancs, les juifs jaunes, ....? Cela fait penser à Rimbaud et ses voyelles.
"Les poissons de quatre couleurs qui sont dans l'étang sont les quatre sortes d'habitants de différentes religions qui la composaient: les blancs étaient les musulmans; les rouges, les Perses, adorateurs du feu; les bleus, les chrétiens; les jaunes, les juifs....."
Shahrzad, les mille et une nuits.
Les Perses adorateurs du feu. Cela expliquerait la détermination d'Ahmadinejad et de son peuple à vouloir maitriser le feu nucléaire. Les intuitions de Shahrzad semblent justes. Elle fait du Jung mille ans avant lui.
Le chant des voyelles d'Arthur Rimbaud
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, |
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ; I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ; |
U, cycles, vibrement divins des mers virides, Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ; |
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, Silences traversés des Mondes et des Anges : - O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! |
"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes" ....
Il me vient une idée, les voyelles ont des couleurs comme les religions. Est-ce pour cela que l'hébreu ne contient nulles voyelles? Est-ce pour cela qu'il ne contient que consonnes pour laisser libre les espaces des voyelles, des religions à naitre comme les grains de sable des enfants d'Abraham?
--------Sur Wiki:
L’hébreu (עִבְרִית / ivrit) est une langue appartenant à la branche centre-nord de la famille des langues sémitiques.
Dans la Bible, notamment dans le premier livre, la Genèse (בְּרֵאשִׁית / Bereshit), au chapitre 14, verset 13, on trouve אברם העברי / Avram ha-’ivri, il s’agit « d’Abram l’Hébreu » avant qu’il ne devienne Abraham (אַבְרָהָם / Avraham), mais le texte ne fait aucune mention de la langue parlée par celui-ci et ses descendants. Il est généralement admis que le terme « hébreu » viendrait de l’expression « מעבר לנהר / me-’ever la-nahar » (de l’autre côté du fleuve) qui désigne l’origine d’Abraham.
L’hébreu s’écrit et se lit de droite à gauche et possède un alphabet consonantique (abjad) de vingt-deux lettres.
À l’origine, la langue hébraïque, comme d’ailleurs les autres langues sémitiques utilisant l’alphabet, ne note pas les sons vocaliques.
Un système de voyelles basé sur des traits et des points qu’on appelle système vocalique, qui se nomme en hébreu « torat hanikoud » (« règles de ponctuation »). On hérite aussi de cette période les signes de cantillation (טעמים / te'amim — le mot טעם / ta’am signifie « goût » en hébreu), la Torah étant chantée depuis ses origines. Elle l’est encore de nos jours dans le culte juif grâce à ces signes de cantillation.
couleur | Longueur d'onde (nm) | Fréquence (THz) | Énergie de photon (eV) | |
---|---|---|---|---|
Infrarouge | > 780 | <> | <> | |
rouge | ~ 625-740 | ~ 480-405 | ~ 1.6 - 2.0 | |
orange | ~ 590-625 | ~ 510-480 | ~ 2.0 - 2.1 | |
jaune | ~ 565-590 | ~ 530-510 | ~ 2.1 - 2.2 | |
vert | ~ 520-565 | ~ 580-530 | ~ 2.2 - 2.4 | |
bleu | ~ 446-520 | ~ 690-580 | ~ 2.4 - 2.8 | |
violet | ~ 380-446 | ~ 790-690 | ~ 2.8 - 3.2 | |
ultraviolet | <> | > 790 | > 3.3 |
Le symbolisme des couleurs est l'étude l'impact des différentes couleurs en tant que symbole, créant des systèmes permettant de désigner, de signifier et exercer une influence sur des faits historique, sociologique, psychologique et stylistique.
La couleur en général a son symbolisme (elle représente le côté lumineux des choses), et chaque couleur en particulier a son symbolisme. De tous temps, chacune des couleurs (rouge, orangé, jaune, vert, bleu, violet pour les plus couramment désignées) a pris des significations qui se sont confirmées dans le temps ou qui ont pris une connotation nouvelle suivant l'évolution des mœurs ou de la technologie, et des faits historique.
planètes | Éléments | Signes | pierres | vertus | couleurs |
---|---|---|---|---|---|
Mars | Feu | Bélier | améthyste | hardi | rouge |
Vénus | Terre | Taureau | hyacinthe | ingénieux | sombre |
Mercure | Air | Gémeaux | chrysoprase | ami des jeux | jaune |
Lune | Eau | Cancer | topaze | vagabond | noirâtre |
Soleil | Feu | Lion | béryl | grande âme | doré |
Mercure | Terre | Vierge | chrysolithe | pieux | vert |
Vénus | Air | Balance | sardoine | ami de la justice | pourpre |
Mars | Eau | Scorpion | sardonyx | tyran | noir |
Jupiter | Feu | Sagittaire | émeraude | colère | flamme |
Saturne | Terre | Capricorne | calcédoine | ambitieux | blanc |
Saturne | Air | Verseau | saphir | marchand | bleu |
Jupiter | Eau | Poissons | jaspe | fécond | cendré |
Dans A theory of everything (2000), Ken Wilber attribue une couleur aux différentes visions du monde.
- beige : vision archaïque et instinctive, mode de survie, satisfaction des besoins essentiels
- violet : vision magique et animiste, mode tribal, rituels, parenté, croyance aux esprits
- rouge : vision liée aux divinités détentrices du pouvoir, héroïsme mythique, loi du plus fort
- bleu : vision privilégiant la loi et l'ordre, conformisme, patriotisme, fondamentalisme religieux
- orange : vision scientifique, individualisme, importance du succès économique
- vert : vision émotionnelle et écologique, humanisme universel, respect des droits de l'homme
- jaune : vision intégrative, amalgame des meilleurs éléments des autres couleurs, souplesse
- turquoise : vision holistique, union de la sensibilité et de la connaissance
Chez les Chrétiens, le jaune est symbole d'éternité et de foi.
Dans les textes sacrés des Chrétiens, des Égyptiens, des Hébreux et des Arabes, le rouge a toujours été associée au feu et à l’amour divin, et a symbolisé la divinité et le culte.
Le Zohar assigne une couleur spécifique à chacune des Sephiroth : le blanc à Hokhmah (Sagesse) ; le rouge à Binah (Intelligence) ; le vert à Tiphereth (Harmonie) et le noir à Malkhuth (Royaume). Ce système de couleurs est mis en parallèle avec celui des quatre Mondes qui se voient également attribuer une couleur. Le monde d’Atziluth (émanation) est blanc ; le monde de Briah (création) rouge ; le monde de Yetsirah (formation) vert et le monde d’Assyah (fabrication) noir.
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L'idée absolument géniale de Shahrzad d'associer une couleur aux religions consiste de fait à créer des groupes de substitution et donc cela fonctionne en algèbre Galoisienne. On pourrait croire qu'il s'agit de simplifications, de raccourcis, mais dans les faits, il n'en est rien. Par une sorte de paradoxe propre à ces mathématiques, les simplifications de départ conduisent à plus de complexité. La raison en est qu'il faut être capable de plus d'abstractions pour les comprendre, ce qui explique que ces mathématiques dites modernes soient apparues après les mathématiques qui reposaient sur des déductions à partir d'observations, comme la géométrie d'Euclide par exemple.
Si nous raisonnons par groupe de substitutions, la première question est jusqu'où pouvons nous aller dans les simplifications. Au blanc bien évidement. Mais comment définir le blanc en matière de religions?
Commençons par nous poser la question de la lumière et posons comme principe (rien ne prouve que ce soit vrai, mais il est peu d'importance en mathématiques galoisiennes que les concepts de départ soient vrais ou non, et c'est là leur premier mérite puisqu'il ne faut raisonner qu'en abstractions) que plus il existe de lumière en ce monde et plus les couleurs des religions seront sombres pour justement absorber cette lumière.
Ceci nous conduit de facto à penser que vers l'équateur, les couleurs des religions seront obscures ou bien noires et que vers les pôles elles ne seront que de teintes très pales ou même blanches. Ce qui se confirme par le fait que la couleur associée au Vaudou est souvent le noir et que les religions hyperboréennes soient de types polythéistes blanchâtres avec des panthéons au dessus des brumes.
La seconde question qui me vient est pourquoi dans le cadre de l'Islam sommes nous passé du blanc, couleur des étendards décorés de superbes calligraphies arabes au vert que nous connaissons de nos jours.
Le blanc se décompose en trois couleurs primaires: le bleu, le rouge et le vert. Cela crée trois groupes de substitution.
On pourrait dire que toute la chrétienté, l'Amérique du nord actuelle, la Russie Blanche est de couleur bleu plus ou moins pale suivant que l'on se rapproche ou non des pôles.
L'Asie est quant à elle rouge. Cela expliquerait pourquoi les systèmes communistes s'y soient développés sur fond d'athéisme (Russie, Chine, Corée du Nord, Vietnam, ...). L'athéisme doit être considéré du point de vue abstrait comme une religion qui se pose en non religion (un non à considérer comme une simple notion logique).
L'Afrique et les terres d'Islam sont vertes de façon plus ou moins foncées suivant la proximité avec l'équateur.
On comprend vite par ces groupes de substitution qu'il existe des sous groupes exactement comme dans le spectre des couleurs. L'intuition de Shahrzad qui a consisté à dire que le judaïsme était jaune est bien la bonne, c'est une religion d'Asie mineure, les anglophones disent Middle East et donc c'est bien un mélange de vert africain et de rouge asiatique.
Le caractère matriciel de l'hébreu, langue sacrée à alphabet composé de consonnes se confirme aussi. L'hébreu en lui même n'a pas de couleur mais il est générateur de, par ses ponctuations, ses voyelles qui sont considérées comme "déduites" de la matrice consonnale (j'invente ce mot exprès).
La notion de groupes de substitution peut s'étendre sur des propriétés propres à ces groupes, ce qui expliquerait certaines attitudes comportementales propres à certains peuples. Je m'explique. On pourrait associer les mot sud au noir et nord au blanc (il suffit de penser aux calottes polaires dans l'hémisphère nord) et d'est au rouge et de bleu à l'ouest.
Les groupes de substitution associés aux couleurs semblent indépendants de la notion d'hémisphères, contrairement aux sens d'écritures des langues. L'Amérique précolombienne semble rouge comme l'Asie. Il faut tenir compte des migrations des peuples et ces dernières ne sont pas exemptes parfois d'un retour vers les origines, comme le mythe nazi de conquête des territoires à l'Est, comme un retour vers le rouge d'origine (c'était dans les couleurs de leur drapeau avec leur sigle en noir).
La notion de groupes de substitution implique celle des congruences à l'intérieur de ces groupes et c'est une notion très importante qui explique certains replis sur soi à l'intérieur de ces vastes espaces à couleur dominante. Le débat actuel en France sur l'identité nationale est-il un problème de couleur? La réponse est oui. L'UMP dont le sigle est bleu a intuitivement compris qu'un tel débat servait ses intérêts en renforçant l'aspect congruent du débat. Je doute que les politologues qui ont conçu ce débat soit allé assez loin dans l'abstraction pour saisir le sens du bleu, mais pour me faire mieux comprendre, je dirais que l'Islam de France est dans la quasi obligation de passer du vert au bleu vert, plus bleu que vert d'ailleurs. La congruence est indépendante de la volonté des hommes. Elle est intégrante d'elle même à l'intérieur d'un groupe de substitution et se développe suivant des vecteurs bien plus puissants que les simples volontés des hommes et leurs politiques locales.
La notion de congruence conduit à poser la question des zéros à l'intérieur des groupes de substitution. Ces zéros sont d'un type particulier puisqu'ils conduisent à un effet centripète, un retour sur la couleur dominante. La question donc est où sont les zéros du bleu, du Rouge, du Vert? pour le dire autrement, le zéro du bleu est-il au Vatican? le zéro du vert est-il à La Mecque? Je ne crois pas. Ces zéros ne sont pas situés sur des lieux précis mais en tous les points du groupe de substitution et partout ils exercent un fort effet de repli centripète.
La mondialisation a t'elle un effet d'atténuation des couleurs des religions? C'est fortement probable mais le fond mémoriel subsiste. Il semble même comme inaltérable, enfoui profondément dans l'inconscient collectif.
L'intérêt des substitutions initiées de façon absolument géniale par Sharzad dans les Mille et Une nuits est de faire d'un coup apparaitre des choses simples qui semblaient cachées. La substitution est une forme de prise de recul avec les choses observées. Ce qui n'est au départ qu'une sorte de jeu semble comme une ouverture sur une trame. Il convient donc de laisser à chacun le soin de se faire sa propre opinion.
Ivano Ghirardini, décembre 2009.