lundi, juin 27, 2011

Les astres sont mes yeux, mes yeux toujours ouverts, ...

Bonjour mes Ami(e)s, bonjour, bonjour et excellente semaine à Vous. La météo annonce des records de chaleurs pour cette après midi. Pour l'instant, ici, en Provence, c'est vraiment très agréable, le soleil ne cogne pas encore contre les murs des maisons. J'ai plein, tout plein de photos en retard pour vous, j'adore faire des photos, mes disques durs regorgent de fichiers, autant de souvenirs de belles promenades par ici. Je suis revenus sur un bouquet de coquelicots ce matin, peut être à cause du délicat freundligeist de ma Copine dans l'Invisible. Elle s'amuse. Elle aime s'inviter parfois lorsque je fais des photos. Elle joue avec son humour si "touchant". Ce matin là, Elle avait transformé l'herbe verte en arrière plan en gris bleu amusant, allez savoir pourquoi, je l'adore de toute façon.


Voici les paroles de la très belle chanson, "Comme un p'tit coquelicot" de Marcel Mouloudji :

Le myosotis et puis la rose
Ce sont des fleurs qui disent que'que chose
Mais pour aimer les coquelicots
Et n'aimer qu'ça, faut être idiot

T'as p't-être raison, oui mais voilà
Quand j't'aurai dit tu comprendras
La première fois que je l'ai vue
Elle dormait à moitié nue
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu d'un champ de blé.
Et sous le corsage blanc
Là où battait son coeur
Le soleil gentiment
Faisait vivre une fleur
Comme un p'tit coquelicot, mon âme
Comme un p'tit coquelicot

C'est très curieux comme tes yeux brillent
En te rappelant la jolie fille
Ils brillent si fort qu'c'est un peu trop
Pour expliquer les coquelicots

T'as p't-être raison, seulement voilà
Quand je l'ai prise dans mes bras
Elle m'a donné son beau sourire
Et puis après sans rien nous dire
Dans la lumière de l'été
On s'est aimé, on s'est aimé
Et j'ai tant appuyé
Mes lèvres sur son coeur
Qu'à la place du baiser
Y'avait comme une fleur
Comme un p'tit coquelicot mon âme
Comme un p'tit coquelicot

Ce n'est rien d'autre qu'une aventure
Ta p'tite histoire et je te jure
Qu'elle ne mérite pas un sanglot
Ni cette passion des coquelicots.

Attends la fin, tu comprendras
Un autre l'aimait, qu'elle n'aimait pas
Et le lendemain quand je l'ai revue
Elle dormait à moitié nue
Dans la lumière de l'été
Au beau milieu du champ de blé
Mais sur le corsage blanc
Juste à la place du coeur
Y'avait trois gouttes de sang
Qui faisaient comme une fleur
Comme un p'tit coquelicot mon âme
Un tout p'tit coquelicot.

Oui, j'adore, pour aimer les coquelicots, il faut être idiot, c'est amusant comme pensée du matin, c'est dérision charmante. Si tous les hommes aimaient les coquelicots et prenaient le temps d s'arrêter pour les regarder, peut être serions nous moins idiots? Avec toutes ces journées qui sont organisées de ci et de là, il me semble en manquer une, celle de la journée où on ne ferait rien, où on ne fêterai rien, la journée idiote, la journée où il faudrait s'arrêter pour regarder une simple fleur des champs.

Bonne journée charmante mes Ami(e)s.
Ivano

Jean LAHOR (1840-1909)

Le poème

Le soleil est ma chair, le soleil est mon coeur,
Le coeur du ciel, mon coeur saignant qui vous fait vivre,
Le soleil, vase d'or, où fume la liqueur
De mon sang, est la coupe où la terre s'enivre.

Les astres sont mes yeux, mes yeux toujours ouverts,
Toujours dardant sur vous leurs brûlantes prunelles,
Et mes grands yeux aimants versent sur l'univers,
Sur vos amours sans fin, leurs clartés éternelles.

Les vents sont mes soupirs, les vents sont mes baisers,
Je suis le souffle, l'air, et vous êtes la flamme,
Et vous êtes pareils aux charbons embrasés,
Quand, l'été, mes soupirs ont passé sur votre âme.

Les fleurs sont mes désirs, les fleurs de toutes parts
Tendent vers vous leurs longs regards pleins de délices,
Les fleurs sont mes désirs, les fleurs sont mes regards,
Et vous buvez mon rêve au fond de leurs calices.

Je suis l'amour, l'amour, qui soulève les flots,
Et trouble et fait vibrer les océans immenses,
Et la chaleur, par qui les germes sont éclos,
Et le printemps, qui fait fécondes les semences.

Je suis dans tout, je suis la fraîcheur de la nuit,
Et je suis dans l'éther la lune qui vous aime,
Et l'ouragan aussi, l'éclair brûlant qui luit,
Car la création entière est mon poème,

Est un poème étrange où se mêlent des pleurs,
Et dont vous, ô mortels, vous êtes les pensées,
Ô vous qui partagez ma joie et mes douleurs,
Et l'ennui des éternités déjà passées.